ECRIRE
PRÉCARITÉ
UNE CHANDELLE DANS LA NUIT
MENER COMBAT
LA FOI
TRAHISON
J’ELEVE A DIEU UNE ORAISON
AME CRISTALLINE
UNE VOIX DE TEMPETE
LE TRIBUT A DIEU
AMOUR VOLAGE
L’ARGENT
MA JUSTE COLÈRE
L’EXCLU
NOUS NOUS RETROUVERONS
LA BONNE VOIE
ÉCRIRE
Écrire, pour quoi faire?
Écrire, pour ne pas se taire.
Écrire pour dire le vrai.
Écrire pour combattre le forfait!
Lorsque le monde indifférent ferme ses portes,
Lorsque la conversation mondaine est morte,
Lorsque chacun poursuit une route différente,
L’écriture, subtile interlocutrice , se présente.
Elle prête une oreille attentive
Elle écoute, patiente, intuitive.
Elle montre le chemin, elle accompagne.
Elle conduit sagement, silencieuse compagne!
Elle mène vers les fonds ténébreux,
Elle propose de lutter contre eux,
Elle tend sa main salvatrice,
Elle parle, éclaire, consolatrice.
Écriture , ô combien de fois
Tu combles notre désarroi...
Écriture, amie mystérieuse,
O combien de fois miraculeuse!
Écrire , pour quoi faire?
Écrire , pour ne pas se taire.
Pour ne pas sombrer dans l’oubli,
Pour sentir que l’on vit!
Que la mort du monde extérieur
N’a pas envahi le moi intérieur
Que le mensonge est en déroute.
Que l’âme sage est à l’écoute.
Voix divine qui se précise lointaine,
Me rapproche de la source certaine.
Écrire pour parler lorsque tout s’est tu...
Écrire pour s’envoler vers l’absolu!
Écrire pour atteindre le vrai,
Pour combattre le forfait!
Écrire, acte de révolte contre la mort,
Écrire, c’est veiller quand tout s’endort...
Ghislaine Belaieff
LES MARIONNETTES
Dansez, valsez, marionnettes écervelées...
Le temps presse vos heures sont comptées!
Dans l’ivresse de l’action que vous subissez
Vous oublierez pourquoi vous êtes nées.
Une cause sublime est à vos pieds.
Dansez, valses,, marionnettes écervelées.
Oubliez dans l’ivresse votre essentielle vérité!
Buvez le nectar de votre choix insensé,
Piétinez la couronne de l’amour crucifié!
Le temps presse marionnettes écervelées,
Derrière votre masque de mortalité
Se cache la vérité que vous avez dédaignée.
Au fond de votre coeur infidèle,
A toute pureté obstinément rebelle,
Se cache la Loi que vous avez ignorée.
La richesse que vous n’avez pas cherchée
S’est envolée dans l’espace illimité...
Marionnettes dénudées, l’esprit s’est envolé...
Offrirez-vous à Dieu, seule la pauvreté,
Qu’en votre ivresse vous avez forgée?
Dansez, valsez, marionnettes écervelées,
Sur les débris de votre âme ensanglantée
Le trésor n’est plus là...
Dansez, valse, dans l’ivresse oubliez...
PRÉCARITÉ
Il vit incertain dans la misère
Tout au fond des basses sphères.
Pour lui les lendemains sont cruels.
Sa vie méprisée est partie en duel
Contre l’infortune, contre la jungle humaine
Pendant qu’au-dessus de lui se démènent
Les dictateurs du monde sournois
Ceux qui dirigent le monde sans voix.
Il vit dans l’incertitude perpétuelle.
Dans son regard plus d’étincelle.
Quelque part ils ont éteint la lumière,
Celle des rues sombres de la misère.
Il n’y a pas assez de biens ici-bas
Pour tout le monde, si on les croit
Il en faut beaucoup pour un seul
Et pour les autres la froidure du linceul...
La précarité traîne ses sombres haillons.
Elle suit l’humain démuni, avec son bataillon
De flèches empoisonnées, d’épreuves,
D'injustices, de dénuement, et l’abreuve
De tous les maux de l’enfer réunis,
De froid, d’usure, de maladie...
Pendant que les rapaces, satisfaits et repus,
Considèrent sans émoi l’insignifiant rebut !
Ghislaine Belaieff
UNE CHANDELLE DANS LA NUIT
Lorsque la solitude te permet de méditer,
Tu aperçois un peu la divine pureté,
Tu prends de l’altitude,
Tu romps les damnées servitudes.
Lorsque le malheur te fait désespérer,
Si tu verses des larmes dans l’obscurité,
Demain ou bientôt tu trouveras la clarté,
Quelqu’un saura que tu as pleuré!
Ce ne sont pas les rieurs indifférents,
Ce ne sont pas les sauvages sans coeur,
C’est un oeil divin qui secrètement
Voit tes pleurs, voit ton malheur.
Personne ne sauvera jamais une âme,
Personne n’a vaincu les flammes,
Seul l’Esprit peut te délivrer,
Seul le divin dans ta nuit peut te parler.
Lorsque tu médites profondément
Lorsque tu songes, abattu, au néant,
Lorsque tu crois que tout est perdu,
Tu marches peut-être vers l’Absolu...
Mais lorsque tu te crois tout-puissant,
Lorsque tu cueilles la vie avidement,
Prends garde aux mirages ensorcelants,
Par le plaisir, Satan, attend...
Mais si dans la solitude profonde,
Tu déracines les faussetés du monde,
Dieu par le chemin abrupt de vérité,
Te donnera âme sincère, la liberté!
Lorsque la vue du monde pervers,
Les horreurs qui règnent sur terre,
Te font frissonner, te font douter,
Tu dois boire ce calice amer, redouté.
Car si tu as bu la coupe acide,
Si tu as affronté, hardi, le vide,
Si tu ne l’as pas peuplé de perversités,
La lumière l’éclaire de vérité en vérité.
N’emplis pas ton âme d’euphories,
Ne peuple pas le désert aride de furies,
Traverse l’étendue poignante de la vie,
Sans peur, sans crainte, en suivant l’Esprit!
Alors, lorsque tu auras prié dans la solitude,
Tu auras atteint, sans savoir, l’altitude.
Alors tu sauras que tu as traversé le désert,
Tu sauras que tu as vaincu, courageux, la terre.
Dans l’obscurité, Dieu te voit,
Allumant une chandelle pour toi.
Éteins toutes les fausses lumières humaines,
Marche vers l'éternel domaine
Ghislaine Belaieff
MENER COMBAT
As-tu déjà senti sur toi
Peser l’injustice arbitraire?
As-tu déjà senti la loi
Contournée d’abjecte manière?
Peser sur ton âme accablée,
Le poids odieux des forfaitures,
Senti leurs sceaux endiablés,
Ternir la justice d’injures?
As-tu déjà songé au vrai,
Exigé toujours la justice,
Sans accepter les artifices?
Alors mène combat,
La justice est un droit!
L’injustice est sommaire,
Mène combat contre l’arbitraire.
Si la forfaiture hideuse,
Si l’injustice t’ont frappé,
Alors d’une main courageuse,
Fais culbuter l’iniquité!
Ghislaine Belaieff
LA FOI
Ardente foi, ô divin bouclier...
Tranchante épée, cuirasse sacrée!
Revêtant de puissance le mortel,
O foi, tu le rends à l’Éternel!
Sublime clarté, grâce héritée,
O foi, magique, vibrante, ailée...
Transperçant abîmes de ténèbres,
Vainquant tous esprits funèbres.
O puissance, tu conduis en lieu sûr
Entourée des légions d’anges purs!
Escorte divine, nuage triomphant,
Portant les pas loin des tourments!
Inondant de lumière les ténèbres,
Tu sauves l’âme du monde funèbre
O foi, invincible épée reçue de Dieu,
Sans toi l’âme meurt, bouclier radieux!
Foi immortelle, vibrante et lumineuse,
Tu guides l’âme, autrefois ténèbreuse ,!
Puissance de l’au-delà, insaisissable,
Tu enseignes aux âmes, l’impalpable!
O foi, mystère d’invisible compréhension,
Récompense divine d’une autre dimension,
Tu mènes tes âmes au lieu sûr...
Transperçant ténèbres et esprits impurs!
Ghislaine Belaieff
TRAHISON
Avec le glaive de la trahison éhontée
Tu as frappé!
Avec la noirceur de ton âme sans lueur
Tu as perpétré le dessein de la noirceur!
Avec l’esprit du Machiavel mondain
Tu as jugé que la fin justifiait les moyens.
Avec l’espoir d’obtenir la gloire,
Tu as sali tes mains de sang et de désespoir!
Avec le calme du froid meurtrier
Tu as prémédité l’assassinat singulier
De l’âme noble aux résonances divines
Etrangère à ton espèce assassine!
Traîtres innombrables qui vous donnez la main,
Votre espèce est nombreuse, fils de Caïn!
Sur vos lèvres se dessine le rictus hypocrite,
Du sourire trompeur de la vipère maudite.
Ah! tristes assassins, artisans de désespoir,
Ah! qu’elle est brève et indigne votre gloire,
Ah! combien de lamentations suivront,
La trace de vos pas sur le sentier de trahison.
Ah! qu’elle est triste votre déraison,
Orgueilleux perpétrant le crime sans raison.
Ah! qu’il est vain votre savoir,
Coeurs sans âme, oublieux du devoir.
Trahison, trahison, sous le voile hypocrite
Qu’elle est obscure ta robe, âme maudite.
Vêtement sépulcral, chaîne du péché,
Te voilà à la nuit à jamais attachée!
Ah! qu’il est douloureux le glaive de trahison
Comme il fait mal l’acide poison!
Ah! comme elle pleure l’âme bénie,
Comme elle s’afflige l’âme meurtrie!
Hélas, pourquoi tant de douleur,
Pourquoi doit-on verser autant de pleurs?
Pourquoi les traîtres rassemblés
Dégainent-ils leurs armes, vils meurtriers?
Ah! qu’elle est lourde la rançon
Qui ouvre la porte de la terrestre prison!
Ah! qu’il est douloureux le seuil
Qui délivre l’âme du cercueil!
Trahie, trahie, toujours meurtrie,
L’âme sincère, plus ne sourit...
L’âme sensible s’enfuit, s’enfuit
Emplie de lumière , loin de ta nuit.
Dans l’obscurité sans fond
De la trahison
Toi, le traître , tu as choisi ta résidence
Dans le noir tu vivras, sans conscience,
Et tes flambeaux s’éteindront,
Trahison!
Ghislaine Belaieff
J’ÉLÈVE À DIEU UNE ORAISON
Lorsque, accablée sous le fardeau de la vie
Je sens en moi un profond désespoir,
La douleur d’exister, cette vie illusoire,
M’indiquent pourtant, ô tyrannie,
Qu’il doit y avoir une raison!
Une raison qui donne à réfléchir,
Une raison pour naître et pour souffrir,
Une loi mystérieuse, impitoyable, dure
Une loi silencieuse, vigilante, sûre!
Lorsque la noirceur des âmes primitives
Fait défaillir mon espérance fugitive,
Lorsque le chemin rocailleux de la délivrance
Fait fléchir mes genoux, amère souffrance,
J’adresse à Dieu une oraison,
Je dis qu’il doit y avoir une raison!
Lorsque, meurtrie par l'orgueil et l’envie,
Je vois autour de moi la jalousie,
J’adresse à Dieu une plainte amère,
Je sens mon âme qui désespère!
Lorsque le chemin de la croix
Me dément toute joie,
Lorsque le fardeau de la souffrance
Tue en moi toute espérance,
J’élève vers le haut mon regard fatigué
Je scrute à l’horizon la vérité,
Je sonde en moi les labyrinthes insoupçonnés,
Je dis qu'il doit y avoir de la clarté...
Par-delà l’horreur que je vois,
Par-delà le martyre de la croix,
Par-delà l’absurdité humaine,
Par-delà une vie si sordide et si vaine!
Lorsque le ciel m’abandonne je crie,
Me révolte , me retourne contre lui!
Lorsque le ciel s’éloigne de moi,
Le monde devient sinistre et froid.
Mais je sens tout au fond de mon coeur
Que par-delà toutes accablantes noirceurs,
Il doit y avoir une raison,
J’élève à Dieu une oraison!
Et sondant le mystère profondément,
Je crie que le monde ment,
Qu’il cache une vérité différente,
Qu’il montre une vision d’épouvante,
Qu’il masque le Paradis
Qu'il le dénie,
Qu’il doit y avoir une raison
J’élève à Dieu une oraison!
Ghislaine Belaieff
AME CRISTALLINE
Une silhouette noble se dessine
Au loin une âme douce se devine
Solitaire, elle regarde les étoiles
Eclairant du ciel le sombre voile...
A la recherche de Dieu, elle chemine
Seule dans la nuit, l’âme cristalline!
Les ombres passagères qu’elle dépasse
Sont le souvenir d’êtres fugaces..
Le parcours solitaire est périlleux
Pour l’âme qui marche sous les cieux!
Car le monde vain en effervescence
Ne tend moins ses mains à l'innocence!
Ainsi pour la créature pure appelée...
Dieu seul, illumine l’obscurité.
Ghislaine Belaieff
UNE VOIX DE TEMPÊTE
Au monde aveuglé, perverti,
Au monde insensé qui détruit,
Il faut une voix qui lui dise : arrête!
Il faut aux hommes une voix de tempête.
Il faut que cette voix s’entende très fort,
Il faut une voix pour réveiller les morts.
Il faut une voix qui dise la vérité,
Une voix critique sans aucune fausseté.
Dans le soir calme de l’homme sans conscience,
Le tonnerre balaiera son arrogance,
Dans la quiétude de sa vie de robot,
La tempête lui soufflera d’autres mots.
Il lui faut une voix vraie, courageuse,
Une voix de tempête, une voix orageuse.
Les mélodies du monde endorment les gens,
Le mensonge doucereux est chatoyant...
C’est ainsi qu’il entraîne les âmes,
Les enchante vers le pays des flammes.
Au monde ensorcelé il faut une voix
Qui lui dise sans ambages:éloigne-toi!
Une voix qui lui dise la vérité,
Une voix de tempête pour le faire reculer!
Ghislaine Belaieff
LE TRIBUT A DIEU
Alors tu dois à César ses deniers
Et à Dieu ton âme libre de péchés?
Comment feras-tu pour savoir
Quel est ton premier devoir?
Les deniers à César sont-ils l’iniquité
Que Dieu abhorre et qu’il a condamnée?
Dieu t’a-t-il ordonné d’offrir aux rois,
Ton âme entière, tes écus et ta foi
Et de refuser les commandements,
Qu’il t’a ordonnés premièrement?
Dieu a dit : tu ne tueras pas!
Mais tu envoies tes frères au trépas.
Dieu a dit : tu m’honoreras!
Mais tu rends tes hommages aux rois,
Même s’ils sont des assassins,
Suppôts de Satan aux noirs desseins.
Dieu a dit: tu aimeras ton prochain!
Mais ton coeur est empli de venin,
Tu ne secours même pas ton frère,
Qui est dans le froid et la misère.
Tu demandes à César la permission
D’avoir un peu de compassion
Tu as peur de César lâchement,
Mais Dieu en fait t’est indifférent.
Tu obéis aux méchants et aux sournois
Et te prosternes devant les rois.
Tu ne payes à Dieu aucun impôt
Mais tu honores de Satan , les suppôts!
Mortel, peux-tu croire un instant
Que tu aimes Dieu, en servant le serpent?
Que tu peux marchander le salut,
Que tu peux trahir le Ciel et être élu?
Alors si Dieu en ton âme t’a appelé,
Pour t’enseigner clairement la Vérité,
Renonce à ton choix pitoyable...
On ne peut servir Dieu et le diable!
Ghislaine belaieff
AMOUR VOLAGE
Amour volage, où es-tu donc?
Coeurs frivoles
Qui cessez brusquement
De palpiter,
Pourquoi ces changements,
Pourquoi la mortalité?
Amour humain
Éphémère et passager,
Faut-il en toi ne plus croire,
Et sans cesse recommencer?
Esprit humain , infidèle et léger,
A ta chair es-tu tristement attaché?
Amour éternel,
Souffle puissant de Dieu,
Es-tu si loin des yeux?
Croyant te tenir, Amour,
Nous ne faisons que te frôler,
Et refermant nos mains
Nous n’y voyons plus rien!
Triste coeur,
A tes fausses amours attaché,
Es-tu de ton âme,
L’ennemi acharné?
Ghislaine Belaieff
MA JUSTE COLÈRE
Ainsi il ne faudrait pas réagir,
Il ne faudrait rien dire,
N’éprouver jamais une sainte colère,
Devant l’outrage rester de pierre?
Ainsi la dignité devrait rester muette,
Ainsi elle devrait baisser la tête,
Tandis qu’armés de venin les démons,
Lui jettent arrogants leur poison?
Ainsi il ne faudrait jamais être courroucé,
Les basses calomnies sans cesse endurer,
Par un torrent pollué d’infamies
Se laisser emporter, souillé à vie?
Non, mon âme, je marcherai avec toi,
Je te suivrai, je ne te renierai pas
Toi qui es propre!
Bien plus, je rejetterai les malpropres.
Ma dignité ne peut accepter l’outrage
Mon âme vaut tous les courages!
J’opposerai aux souillures de la terre,
Ma juste colère!
Ghislaine Belaieff
L’ARGENT
Monde sans coeur tu n’aimes que l’argent,
Idole que tu as fabriquée pour le tourment!
A quoi te servent tes damnés billets,
Si tu as cessé irrémédiablement d’aimer?
A quoi te servent les vains honneurs,
Si tu méconnais les premières valeurs ?
Le monde ici-bas est sournoisement divisé,
Chaque coeur emprisonné en amère captivité.
Ennemis acharnés de Dieu et de ses lois,
Mortels sans espoir vous méprisez la foi,
Mais vos savantes et éphémères inventions
Ne vous donneront pas l’ultime solution .
Pour la justice mortelle ton âme n’a aucun prix
Pour le royaume éternel, pourtant, elle suffit.
Mais si avec dédain tu l’as bassement vendue,
Monde ingrat et sot, pourquoi te plains-tu?
Tu voudrais bien, sans doute, être éternel,
Sans renoncer pourtant à tes péchés mortels...
Hélas, l'argent est ton bien-aimé poison,
Contente-toi monde cupide de ta ration!
L’immanente justice, le bonheur et la joie
Te seront refusés, ils ne se marchandent pas!
Inutile de te leurrer d’images falsifiées,
Tu es perdant , homme frivole à ce marché.
L’argent scintillant t’a adroitement captivé
Te voilà par lui, halluciné et à jamais ligoté,
Car tu ne peux défaire par toi-même les liens
Que tissent pour la perte des âmes les biens!
Ta vie et ton coeur figés sont empoisonnés,
Tu ignores totalement la moindre fraternité.
Tu t’es entouré sottement de mille cloisons,
T’emprisonnant ainsi en orgueilleuse déraison.
Maintenant tu cries à Dieu ton désarroi,
L’ accusant à tort de ton manque de foi.
Il est trop tard pour le repentir,
Tu as choisi le mal et de lui obéir!
Trop de sang tache tes mains et tes tiroirs,
Tu as volé aux innocents ta fortune noire.
Ton dieu, c’est la richesse lugubre de misère
Que tu as volée téméraire, sur cette terre
Au jugement dernier
Vains seront tes souillés deniers.
Là seront les crissements de dents,
Monde vil, agenouillé devant l’argent
Veau d’or, diadème de Satan!
Ghislaine Belaieff
L’EXCLU
Voir d’ailleurs, se tenir à l’écart,
Spectateur au lointain regard.
Exclu, pendant que le monde s’agite,
A l’extérieur, muet, il médite.
Il songe, solitaire, il est loin,
De ces ombres passagères, des humains.
Pensif il sonde les profondeurs,
Il regarde petits et grands sur les hauteurs.
Il est d’ailleurs, il ne leur appartient pas,
Même si on le voit, il n’est pas là.
L’exclu n’a nulle part sa place,
De partout on le chasse!
Partout honni, partout humilié,
Parce qu’il ne sait pas s’abaisser.
Il n’a pas appris à faire la révérence,
Des opportunistes divine science!
A toutes les bassesses étranger,
Par toutes les trahisons abhorré,
Il n’a pas de domicile en ces lieux,
Et solitaire, il regarde les cieux.
Il regarde les étoiles qui éclairent la nuit,
Il sait que sur terre elles brillent aussi,
De fausses lueurs, de gloires éphémères,
Et se demande, pourquoi ce mystère?
Il la trouvera tôt ou tard la Vérité,
Celle qui illumine le prophète isolé,
Celle qui éclaire, l’âme pure, héroïque,
Celle qui le conduit en dehors, magique.
Il est le plus fragile, il est le plus fort,
Parce qu’il est exclu, parce que le monde a tort.
Parce qu’il garde sa grandeur dans la tempête,
Parce qu’en dedans la richesse est sans défaite.
Parce que le monde ne peut que l’effleurer,
Parce qu’en l’excluant,il l’a sacré!
Ghislaine Belaieff
Nous nous retrouverons
Nous nous retrouverons ,
Nous qui ne faisons pas le mal
Nous nous retrouverons ,
Face aux hideux chacals,
Demain dépossédés de leurs abjects pouvoirs
Sans lendemain, lueurs pales d’un soir....
Nous nous retrouverons,
Là ou brillent les étoiles
Nous nous retrouverons
Là où la bonté vit sans voile
Où le bon de faible n’est pas traité
Où le mauvais gît a terre détrôné
Nous nous retrouverons,
Et leurs sceptres briserons
Nous nous retrouverons,
Là ou la vie respectable
N’invite pas la mort et ses fables
Nous nous retrouverons
Où le Bien règne sans partage
Où le mal anéanti sans plus de carnages
N’a ni place, ni trône ni serviteurs...
Où le bien du mal arrêtera le cours...
Et sans clairons, par un beau jour
Sonnera l’heure.....
Ghislaine Belaieff
LA BONNE VOIE
Méditer, mus par l’invisible...
Plonger dans nos coeurs assoupis,
Scruter l’espérance indicible,
Suivre le chemin intangible...
Servir sans peur la Vérité,
Suivre le chemin escarpé,
Écarter le monde artificieux,
Suivre l’itinéraire des cieux!
Chercher la fortune du coeur,
Découvrir immanentes splendeurs
Dans le cristal de la conscience,
Voilà la bonne voie,, véritable science...
PORTES OUVERTES (21/12/2011)
Une porte s’ouvre, le bon hésite
Le mauvais se précipite
Il arpente extasié les lieux
Il se croit brusquement un dieu
Tout au long de sa vie
D’extase en extase il vit
Une porte s’est ouverte
Et d’autres encore, pour sa perte...
La porte sur le bon s’est refermée
Il n’a pas suffisamment rampé
Alors il regarde alentour
Toutes les portes se referment tour à tour
Mais il ne regrette pas son choix
Une porte finalement s’ouvrira
Et tandis que le mauvais est arrivé
A la fin de son parcours endiablé
Le débonnaire voit s’ouvrir
Un portique magique
D’un pas assuré le voilà engagé
Dans la voie que Dieu a tracée
Attention aux mirages ensorcelants
Par les artifices le malin vous attend
Tandis que les coeurs pur refusent ses chemins
Que les mauvais arpentent sereins...
Car au bout du parcours
Sera le fatal retour
Le portique magique fermé
Les téméraires retranchés
Comprendront le châtiment
Qui attend toujours les arrogants
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