ÉPÉES DANS LES TÉNÈBRES
On entend un cliquetis cruel, métallique,
On entend implorer, grincer, crisser,
Des éclairs dans la nuit fatidique
Parcourent l’épaisse obscurité.
Et les glaives transpercent les ténèbres;
Le sang jaillit, un long gémissement,
Parfois s’entend, funèbre,
Et la nuit emporte le mort gisant.
Les ténèbres éclaboussées rugissent,
Le noir se teinte de sinistres couleurs,
La nuit se pare de sévices,
Le monde rend hommage à l’horreur.
Il faut les voir épées vivantes
S’enfoncer dans la nuit sanglante.
L’épée c’est l’homme noir,
Ingrat de la terre, âme sans gloire.
Ghislaine Belaieff