FAUSSES AMOURS
A la recherche de ta perte , te voilà
Humain de peu de foi.
A la recherche de l'impossible, tu cours
Entouré de ta cour, de fausse amours
A la recherche de ton coeur, tu meurs
Entouré d’un faux bonheur,
Tu vis un délire peuplé de fantômes,
Tu effleures tour à tour des atomes!
Mais ton rêve de grandeur souveraine
T’échappe, la division est vaine!
A la recherche de ta perte, te voilà,
Homme vivant de fausses joies.
Tu joues avec le feu,
Sans cesse le même jeu,
Qui consume ton âme,
S’amusant dans les flammes.
Tes ardeurs passagères bien légères
N’ont creusé que très peu ta carrière.
Tu as vécu des amours éphémères
Dans un jeu d'inconstance légère.
Les coeurs légers sont faciles à aimer,
Sans peine tu peux les effleurer,
Mais ils donnent ce qu'ils peuvent donner,
N’attend point d’eux l’art sublime d’aimer!
Tu as cru que l’inconstance était reine,
Qu’elle donnait la puissance souveraine,
Qu’elle était la clé du bonheur,
Que tu étais roi en sa demeure!
Mais tu ne sais que tu cours à ta perte
Que tu laisses au mal la porte grand-ouverte,
Que tu as tourné le dos au bonheur,
Que tu as morcelé tout ton coeur,
Que tu as fabriqué une bien triste cour,
Que jamais, hélas, n’y séjournera l’Amour...
© Ghislaine Belaieff