TRAHISON
Avec le glaive de la trahison éhontée
Tu as frappé!
Avec la noirceur de ton âme sans lueur
Tu as perpétré le dessein de la noirceur!
Avec l’esprit du Machiavel mondain
Tu as jugé que la fin justifiait les moyens.
Avec l’espoir d’obtenir la gloire,
Tu as sali tes mains de sang et de désespoir!
Avec le calme du froid meurtrier
Tu as prémédité l’assassinat singulier
De l’âme noble aux résonances divines
Etrangère à ton espèce assassine!
Traîtres innombrables qui vous donnez la main,
Votre espèce est nombreuse, fils de Caïn!
Sur vos lèvres se dessine le rictus hypocrite,
Du sourire trompeur de la vipère maudite.
Ah! tristes assassins, artisans de désespoir,
Ah! qu’elle est brève et indigne votre gloire,
Ah! combien de lamentations suivront,
La trace de vos pas sur le sentier de trahison.
Ah! qu’elle est triste votre déraison,
Orgueilleux perpétrant le crime sans raison.
Ah! qu’il est vain votre savoir,
Coeurs sans âme, oublieux du devoir.
Trahison, trahison, sous le voile hypocrite
Qu’elle est obscure ta robe, âme maudite.
Vêtement sépulcral, chaîne du péché,
Te voilà à la nuit à jamais attachée!
Ah! qu’il est douloureux le glaive de trahison
Comme il fait mal l’acide poison!
Ah! comme elle pleure l’âme bénie,
Comme elle s’afflige l’âme meurtrie!
Hélas, pourquoi tant de douleur,
Pourquoi doit-on verser autant de pleurs?
Pourquoi les traîtres rassemblés
Dégainent-ils leurs armes, vils meurtriers?
Ah! qu’elle est lourde la rançon
Qui ouvre la porte de la terrestre prison!
Ah! qu’il est douloureux le seuil
Qui délivre l’âme du cercueil!
Trahie, trahie, toujours meurtrie,
L’âme sincère, plus ne sourit...
L’âme sensible s’enfuit, s’enfuit
Emplie de lumière , loin de ta nuit.
Dans l’obscurité sans fond
De la trahison
Toi, le traître , tu as choisi ta résidence
Dans le noir tu vivras, sans conscience,
Et tes flambeaux s’éteindront,
Trahison!
© Ghislaine Belaieff